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26 mars 2013

Les étiquettes et la nomenclature INCI



Vous l'avez sans doute tous remarqué, sur chaque emballage de gel douche, maquillage, crème etc se trouve la liste des ingrédients, dans un langage le plus souvent incompréhensible. C'est ce langage que j'essaie de décrypter dans ma rubrique "Dico des substances". 

Cette liste imbuvable répond à la nomenclature dite INCI, et mon article du jour vise à vous apporter une petite explication sur le pourquoi de ce charabia. 

L'origine de la nomenclature et ses principes

La nomenclature INCI (pour International Nomenclature of Cosmetics Ingredients) a été créée en 1973 par une association américaine de fabricants de cosmétiques (la CTFA), qui la tient toujours à jour. En Europe, son utilisation est obligatoire depuis 1998. 

Les mêmes termes sont employés en Europe, aux Etats-Unis, et au Japon.

Classés par ordre décroissant d'importance, tous les ingrédients entrant dans la composition du produit doivent être mentionnés. 
Deux langues sont utilisées : l'anglais pour les noms usuels et les noms de molécule, le latin pour les extraits de plante. Les colorants sont mentionnés en fin de liste par les lettres CI (Colour Index) suivies d'un nombre à 5 chiffres.

Les limites

Le simple fait d'utiliser des termes aussi compliqués et obscurs constitue un premier inconvénient. Il est difficile de reconnaître les ingrédients potentiellement dangereux sans en connaitre les noms par coeur ou avoir une liste sur soi ! 

De plus, si les ingrédients sont indiqués du "plus concentré" au "moins concentré", rien ne précise justement cette quantité. Et le souci se pose pour ceux présents à moins de 1% : pour ces faibles quantités, le fabricant peut les mentionner dans l'ordre qu'il veut. Autant pour lui être malin et placer ainsi en tête les matières premières biologiques, végétales ou autres qui font "bien" et à la fin celles moins reluisantes.

Enfin, la mention "parfum/fragrance" reste des plus vagues. Aucune précision, alors que cette indication peut regrouper plusieurs substances odorantes, parfois allergènes, irritantes...

Si ces indications sont obligatoires sur les emballages, elles ne le sont pas pour les sites Internet. Pour réaliser mes comparatifs, je dois souvent fouiller plusieurs sites, lire des avis de consommateurs etc pour trouver ces fameuses listes. 
C'est un manque d'informations pour le (futur) consommateur que je trouve vraiment inacceptable ! Et personnellement, je passe mon chemin pour ce type de produit... Aucun n'est irremplaçable.

Quelques notions pour s'y retrouver

Je vous renvoie bien sûr à mes articles précédents sur les substances dangereuses pour en savoir plus.

- nom latin + "extract" = extrait de plante
- nom latin + "oil" = huile essentielle ou huile végétale
- nom latin + "water" = eau florale
- "wax" = cire naturelle
- "butter" = beurre végétal

Décoder ses ingrédients

Il existe des désaccords sur la nocivité des matières premières utilisées en cosmétiques. Des bases de données existent, comme celle de l'EWG, association américaine, ou de Rita Stiens, auteur de la Vérité sur les Cosmétiques.

Pour réaliser mes tableaux, j'utilise uniquement celle de Rita Stiens, pour ne pas biaiser les comparatifs.


(Sources :  Beauté Bio
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20 janv. 2013

Comparatif des déodorants

Quatre nouvelles colonnes font leur apparition : le type, à savoir s'il s'agit de simple déodorant ou d'anti-transpirant, et la cible, pour homme ou femme. 

Le tableau étant trop grand pour s'afficher entièrement sur le blog, j'ai mis en bas le lien pour y accéder directement.

Légende :

% ing.déc. = % d'ingrédients déconseillés sur le total
Alu. = aluminium
PEG PEG déconseillé
Sil. = silicone 
Tensio. = tensioactif déconseillé
EDTA = agent chélateur déconseillé
Alc. = alcool
Cons. = conservateur chimique déconseillé
Divers = autres ingrédients déconseillés

Test = produit testé sur les animaux
Achat = lieu d'achat possible (VPC = Vente Par Correspondance / GS = Grande Surface / Ph = Pharmacie / Mag = Magasin de la marque / VAD = Vente A Domicile / Parf = Parfumerie / Dép = Dépositaire agréé)

Déo = Déodorant / A-Tr = Anti-transpirant
F = Femme / H = Homme
= Oui / N = Non

Pour les labels : OVOne Voice / EcoEcocert / CosCosmebio / ABAgriculture Biologique / MH = Max Havelaar / EcoEuropEco-label Européen / LB = Leaping Bunny

Certains produits comportent le signe "?" quand un doute subsiste (ex : rachat par un groupe testant sur les animaux, infos peu claires...)

Sont indiqués en vert les produits respectant 3 critères : moins de 10% d'ingrédients déconseillés, bio et non testés sur les animaux.


Pour une meilleure lecture : Le lien direct vers le tableau 


Ce tableau n'a pas pour but de mettre en avant ou dénigrer les marques, mais simplement d'apporter des informations. Libre à chacun d'acheter ce qu'il veut !

Pour réaliser ce tableau, j'utilise la liste de Rita Stiens.
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14 janv. 2013

Les résultats du sondage

Et voilà, ce deuxième sondage est terminé, vous avez été un peu plus nombreux à participer que pour le premier, merci à vous !

Ce sont donc les déodorants qui feront l'objet du prochain comparatif, avec toujours des indications sur leur teneur en ingrédients déconseillés, sur le respect de la Nature et des animaux etc.

Les résultats (19 votes au total) :

Déodorant
  6 (31%)
Fond de teint
  1 (5%)
Crème ou lait corporel
  1 (5%)
Dentifrice
  0 (0%)
Fard à paupières
  1 (5%)
Crème ou soin visage
  4 (21%)
Gel intime
  2 (10%)
Rouge à lèvres
  1 (5%)
Peu importe, ça m'intéresse !
  3 (15%

En attendant, n'oubliez pas de vous rendre sur Actuanimaux pour aider à sauver des chats, des chiens, des chevaux... :)

5 janv. 2013

Les sels d'aluminium et leurs effets sur l'organisme



L'aluminium, voilà une autre substance dont on entend beaucoup parler ces derniers temps. Accusé de favoriser le cancer du sein ou la maladie d'Alzheimer, son utilisation est pointée du doigt dans les cosmétiques, notamment dans les déodorants. De nombreuses marques proposent maintenant des produits "naturels", "sans sels d'aluminium" ou "à l'extrait de pierre d'alun". D'où mon envie de savoir s'il n'y a là qu'un effet marketing parmi d'autres ou un réel danger pour notre santé.


Définitions

L'aluminium est le troisième élément naturel le plus présent sur Terre, après l'oxygène et le silicium. 

Dans les cosmétiques, il est rarement utilisé à l'état pur, ce sont plutôt des matières premières à base d'aluminium que l'on y trouvera sous les formes de sels d'aluminium, de stéarates d'aluminium ou de silicates d'aluminium. De composants différents, ces matières premières ne représentent pas les mêmes risques pour l'organisme.

Les stéarates et silicates d'aluminium sont considérés sans danger car ils ne peuvent, du fait de leur structure, libérer de l'aluminium. 

Sous forme de sels, l'aluminium peut par contre se dissocier des ions et pénétrer dans l'organisme.


Dans quoi trouve-t-on de l'aluminium et comment le reconnaître ?

Dans énormément de choses !

En cuisine par exemple, il y a bien sûr le fameux papier alu, les cannettes de soda, mais on peut en trouver aussi dans les poêles ou les casseroles, l'eau du robinet, et surtout dans certains additifs alimentaires solubles qui peuvent laisser l'aluminium traverser la paroi intestinale : E520, E521, E522, E541.

Certains médicaments et vaccins en contiennent également, comme les médicaments contre les brûlures d'estomac. Cependant, les doses contenues dans les vaccins ont été largement diminuées et l'aluminium présent dans les médicaments serait suffisamment bien filtré par l'organisme.

Et enfin, on trouve des matières premières à base d'aluminium dans les cosmétiques (crèmes, dentifrices, déodorants etc), à l'usage le plus souvent quotidiens. 
Les sels d'aluminium sont identifiables par les noms suivants : Aluminum Chloride, Aluminum Chlorohydrate, Aluminum Chlorohydrex, Aluminum Chlorohydrex PG, Aluminum Fluoride, Aluminum Sesquichlorohydrate, Aluminum Zirconium Trichlorohydrex GLY.


Les dangers de l'aluminium

L'aluminium étant très mal assimilé par le corps humain, c'est son accumulation dans l'organisme qui pose principalement problème. 

A l'heure actuelle, les scientifiques ne peuvent pas formellement établir un lien de causalité entre l'aluminium et le cancer du sein, les recherches étant encore peu nombreuses, trop récentes et discutables d'un point de vue méthodologique. Toutefois, suite aux travaux de chercheurs français, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (l'AFSSAPS) a démontré que 18% de l'aluminium contenu dans les anti-transpirants passait à travers la peau quand elle venait d'être épilée. L'AFSSAPS a donc émit des recommandations aux industriels afin que la concentration en aluminium dans les déodorants ne dépasse pas 0,6%. Malgré ce principe de précaution, la concentration en aluminium peut encore atteindre les 5% selon les marques.

La neurotoxicité de l'aluminium alerte également de plus en plus les scientifiques. Absorbé par l'organisme, l'aluminium peut se fixer sur les cellules du cerveau et les endommager. 
Par exemple, les enfants prématurés ou les personnes souffrant de grave insuffisance rénale ne peuvent pas éliminer l'aluminium, ce qui peut provoquer chez eux des problèmes osseux et/ou de "démence dite des dialysés". 
Certains chercheurs suspectent également l'aluminium de jouer un rôle dans les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, car on en retrouve en forte concentration dans le cerveau des personnes touchées.


A quoi servent les sels d'aluminium dans les déodorants ? 

Il faut distinguer les déodorants simples et les anti-transpirants. Les premiers ont pour fonction de masquer les odeurs et limiter le nombre de bactéries, les seconds régulent en plus le processus de transpiration. 

Les sels d'aluminium jouent le rôle d'agents anti-transpirants en se transformant en fine pellicule qui limitera l'apparition de la sueur pendant plusieurs heures (les fameuses 24h ou même 48h d'efficacité !).


Et la pierre d'alun ?

Proposée comme alternative "naturelle", il semblerait que la pierre d'alun possède les mêmes spécificités que les sels d'aluminium, puisqu'elle est elle-même un "sel". 


En conclusion

Puisqu'on ne peut que plus ou moins difficilement diminuer l'apport d'aluminium dans l'organisme via l'alimentation, il semble donc préférable de limiter sa pénétration par voie cutanée en minimisant l'utilisation de cosmétiques contenant des sels d'aluminium

Pour trouver des cosmétiques sans sels d'aluminium, on peut se référer aux produits certifiés par la charte Cosmébio qui les exclut des composants autorisés.


Et maintenant qu'on a lu tout ça, on vote pour choisir le prochain cosmétique à être comparé (en haut à gauche du blog) et on va sur Actuanimaux cliquer et sauver des petites bêtes !

Rendez-vous sur Hellocoton !